Présentation du Togo

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Le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest voisin du Ghana, du Bénin et du Burkina Faso, qui dispose d’une côte sur le golfe de Guinée. Il est membre de l’Organisation des Nations unies, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Organisation de la Conférence islamique.

Présentation du pays

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Nom officiel : République togolaise
Nature du régime : République, régime en cours de transition de semi-présidentiel à parlementaire
Chef de l’État : M. Faure Essozimna Gnassingbé (depuis le 4 mai 2005).
Chef du gouvernement : l’ancienne Première Ministre démissionnaire, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, assure le traitement des affaires courantes

Données géographiques

Superficie : 56 785 km2
Capitale : Lomé
Villes principales : Lomé, Kara, Sokodé, Kpalimé, Atakpamé, Dapaong
Langue officielle : français
Monnaie : franc CFA (1 EUR = 655,957 Franc CFA en mai 2024)
Fête nationale : 27 avril

Données démographiques

Population : 8,8 millions d’habitants (Banque Mondiale, 2022)
Densité : 159 habitants/km2 (Banque mondiale, 2021)
Croissance démographique : 2,3 % (Banque mondiale, 2022)
Espérance de vie (à la naissance) : 62 ans (Banque mondiale, 2021)
Taux d’alphabétisation des adultes : 66,5 % (Banque mondiale, 2019).
Religion(s) : christianisme (43,7%), religions traditionnelles (35,6%), islam (14%), sans religion (6%) (Pew Research Center, 2024)
Indice de développement humain : 163ème sur 193 pays en 2022 (PNUD, 2023-2024)

Composition du gouvernement

Le gouvernement démissionnaire assure le traitement des affaires courantes dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement.

Ministres d’Etat :

  • Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires : Hodabalo Awaté

Ministres :

  • Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale : Kayi Mivédor
  • Ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social : Gilbert Bawara
  • Ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale : Cina Lawson
  • Ministre de la Sécurité et de la Protection civile : Calixte Batossie Madjoulba
  • Ministre des Transports routiers, aériens et ferroviaires : Affoh Atcha-Dedji
  • Ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République : Ablamba Ahoéfavi Johnson
  • Ministre de l’Environnement et des Ressources forestières : Katari Foli-Bazi
  • Ministre de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise : Damehane Yark
  • Ministre de l’Economie et des Finances : Sani Yaya
  • Ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat : Komla Dodzi Kokoroko
  • Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur : Robert Dussey
  • Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural : Antoine Lékpa Gbégbéni
  • Ministre des Armées : Essossimna Marguerite Gnakadé
  • Ministre, Secrétaire général du Gouvernement : Christian Trimua
  • Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation : Pius Agbétomey
  • Ministre des Travaux publics : Zouréhatou Tcha-Kondo Kassah-Traoré
  • Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique : Moustapha Mijiyawa
  • Ministre de l’Accès universel aux soins : Jean-Marie Koffi Ewonoulé Tessi
  • Ministre chargée de l’Inclusion financière et de l’Organisation du secteur informel : Mazamesso Assih
  • Ministre du Désenclavement et des Pistes rurales : Bouraïma Kanfitine Tchede-Issa
  • Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Majesté Ihou Watéba
  • Ministre du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes : Myriam Dossou-D’Almeida
  • Ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière : Kokou Tengué
  • Ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation : Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma
  • Ministre de la Promotion de l’investissement : Manuella Modoukpe Santos
  • Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière : Kodjo Sévon Tépé Adédzé
  • Ministre de la Communication, des Médias, Porte-parole du Gouvernement : Yawa Kouigan
  • Ministre des Sports et des Loisirs : Lidi Kedeka Bessi-Kama
  • Ministre de la Culture et du Tourisme : Kossi Gbényo Lamadokou

Ministres délégués :

  • Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, chargé du Développement des territoires : Essomanam Edjéba
  • Ministre déléguée auprès Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, chargée de l’Accès universel aux soins : Mamessilé Aklah Agba-Assih
  • Ministre déléguée auprès du Président de la République, chargée de l’Energie et des Mines : Mawunyo Mila Aziablé
  • Ministre délégué auprès du Ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, chargé de l’Enseignement technique et de l’Artisanat : Kokou Eké Hodin

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le pays a traversé plusieurs crises depuis le décès d’Étienne Eyadéma Gnassingbé en 2005, après plus de 37 ans au pouvoir, et l’accession au pouvoir de son fils Faure Essozimna Gnassingbé, dans un contexte de violences (500 morts). Entre août et décembre 2017, de grandes marches ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants. Cette opposition s’est cristallisée contre notamment le projet de réforme constitutionnelle instaurant une limitation à deux mandats présidentiels. Cette limitation n’était en effet pas rétroactive et permettait donc au Président de briguer deux quinquennats supplémentaires. Un dialogue politique pour sortir de la crise s’est tenu de février à décembre 2018 entre la coalition de l’opposition et le parti présidentiel (UNIR), sous l’égide du Ghana et de la Guinée et de la CEDEAO. En dépit de ces efforts, aucun accord n’a pu être trouvé entre la majorité et la coalition des 14 partis d’opposition (C14).

Les élections législatives de décembre 2018, boycottées par la C14, ont consacré la victoire de l’UNIR. Des élections municipales ont été organisées pour la première fois depuis 32 ans en juin 2019, sans boycott de l’opposition.

Faure Gnassingbé a ensuite été réélu pour un quatrième mandat en 2020. Les résultats publiés par la Cour constitutionnelle l’ont donné vainqueur avec 70,78 % des voix contre 19,46 % à Agbéyomé Kodjo et 4,68% à Jean-Pierre Fabre.

En octobre 2020 a été adoptée une feuille de route Togo 2025 détaillant les réformes prioritaires du Togo à l’horizon 2025 en matière d’inclusion sociale, de consolidation de la paix, de création d’emplois et de modernisation. En septembre 2023, le Chef de l’État a procédé à de nouvelles nominations au sein du gouvernement. Une concertation nationale des acteurs politiques a été initiée fin décembre 2020 et a abouti à la signature d’un compte-rendu en juillet 2021 faisant état de propositions de réforme du cadre électoral, politique et institutionnel et préparant la tenue d’élections régionales.

Le 29 avril s’est tenu un double scrutin législatif et régional, largement remporté par le parti présidentiel. Le 7 mai a été promulguée une nouvelle Constitution, instaurant un régime de type parlementaire, avec un Président de la République élu par un Parlement bicaméral pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois et doté d’un rôle essentiellement symbolique, et un président du Conseil des ministres chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale, à la tête du pouvoir exécutif. En vertu de dispositions transitoires, la mise en œuvre de la nouvelle Constitution pourra s’étendre jusque sur 12 mois. Dans l’intervalle, les institutions sont maintenues en fonction selon les dispositions de la Constitution de 1992 révisée. Dans la foulée de l’installation de la nouvelle Assemblée nationale le 21 mai, la Première Ministre a présenté la démission du gouvernement. Le chef de l’Etat l’a acceptée et a demandé aux ministres d’assurer le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement.

Politique étrangère

Le Togo cultive de bonnes relations avec ses voisins. Faure Gnassingbé multiplie les visites, notamment au Ghana et en Côte d’Ivoire.

Le pays s’investit également dans les enceintes régionales et multilatérales. A titre d’exemple, Faure Gnassingbé a été élu à la présidence de la CEDEAO le 4 juin 2017. Lomé accueille par ailleurs le bureau régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie et les sièges de la Banque ouest-africaine de développement et de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO.

Sur le plan sécuritaire, le pays est partie prenante de l’initiative d’Accra depuis son lancement en septembre 2017. Au 31 juillet 2021, le Togo contribuait à 6 opérations de maintien de la paix, toutes en Afrique, et principalement à la MINUSMA, et se positionnait au 16e rang mondial des pays contributeurs en termes d’effectifs, avec 1309 personnes. Le retrait de la MINUSMA, avec son contingent de quelque 800 soldats togolais, s’est toutefois achevé fin décembre 2023. En octobre 2016, le Togo a accueilli le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique. Cette session s’est inscrite dans le droit fil du processus de Yaoundé, afin de mettre en place une stratégie africaine de protection des mers et des océans, pour garantir paix, sécurité et stabilité, et de faire de l’espace maritime africain le levier principal d’un développement économique pérenne (« économie bleue »). Ce sommet a donné lieu à la signature de la Charte de Lomé par 31 Etats.

Le pays travaille par ailleurs à diversifier ses partenariats. La Turquie puis l’Inde ont ainsi ouvert leurs ambassades à Lomé en avril et juin 2021. Le Togo est membre depuis 1997 de l’Organisation de la coopération islamique et a rejoint le Commonwealth en 2022.

Les relations entre l’Union européenne et le Togo reposent sur l’accord de Cotonou de juin 2000, qui prévoit notamment un dialogue politique régulier. La 21e édition de ce dialogue s’est tenue en décembre 2020. Le 15 avril 2021, la commissaire aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, et le Ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, les négociateurs en chef, ont paraphé le nouvel accord de partenariat entre l’Union européenne (UE) et les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), marquant ainsi la conclusion officielle des négociations de l’accord post-Cotonou, qui fixe le cadre de coopération politique, économique et sectorielle pour les vingt prochaines années. Le 20 juillet 2023, le Conseil de l’UE a donné le feu vert à la signature et à l’application provisoire de l’accord de partenariat. L’accord jette les bases de la création d’alliances et d’actions mieux coordonnées sur la scène internationale. Ensemble, l’UE et les États membres de l’OEACP représentent plus de 1,5 milliard de personnes, et plus de la moitié des sièges aux Nations unies.

La programmation conjointe européenne au Togo pour 2021-2027 identifie trois initiatives phares portant sur l’énergie et la connectivité, l’agrobusiness durable, ainsi que la décentralisation et la gouvernance locale. Pour la période du CFP 2021-2027, le nouvel instrument « NDICI-L’Europe dans le monde » est doté d’au moins 29,18 milliards d’euro pour l’Afrique subsaharienne.

Les Togolais vivant à l’étranger sont estimés à deux millions, dont 30% en Europe et en Amérique du Nord, et leurs transferts de fonds environ 10% du PIB.

Situation économique

PIB : 8,3 milliards de dollars (Banque mondiale, 2022)
PIB/habitant : 942 dollars (Banque mondiale, 2022)
Taux de croissance économique : 5,4 % (FMI, 2023)
Taux de chômage : 3,7% (Banque mondiale, 2023)
Taux d’inflation : 5 % (DG Trésor, 2023)
Principaux clients : Burkina Faso, Bénin, Inde, Nigéria (FMI, 2020).
Principaux fournisseurs : Chine (22,3%), France (8,6%), Inde (6,9%), Japon (4,3%) (DG Trésor, 2023).

Part des secteurs d’activité dans le produit intérieur brut : secteur primaire (18,5%, principalement lié à l’agriculture), secteur secondaire (22,9% : agroalimentaire, construction, production et distribution d’eau, d’électricité et de gaz), secteur tertiaire (58,6% : commerce, activité portuaire, aéroportuaire et financière (DG Trésor, 2024)
Exportations de la France vers le Togo : 193,8 M EUR en 2021 (DG Trésor, 2022)
Importations françaises depuis le Togo : 45,9 M EUR en 2022 (DG Trésor, 2023)
Entreprises françaises : 50 filiales françaises au Togo en 2019, réalisant un chiffre d’affaires cumulé de 479 M EUR (DG Trésor, 2022)

Le Togo appartient à la CEDEAO, à l’UEMOA, à l’OHADA et à la Zone franc. Le pays est membre de l’OMC et a également ratifié l’accord établissant la ZLECAf.
Le retour des bailleurs de fonds internationaux, à partir de 2007, a permis la relance de la croissance du PIB. Après un ralentissement économique lié à la COVID-19 et à l’affaiblissement de la demande chez ses partenaires, la croissance du pays a connu un rebond en 2021 pour retrouver son niveau pré-Covid et se maintient en 2023 (+5,4 %). Le Togo fait face toutefois à une inflation persistante (5% en 2023) et enregistre un déficit budgétaire (6,6 % en 2023) et une dette publique (67% du PIB en 2023) élevés. 47 % de la population vit en situation de pauvreté multidimensionnelle au sens du Programme des Nations unies pour le Développement et le Togo arrive en 163ème position au classement par l’indice de développement humain.

Le Togo s’affirme comme une économie de transit, fondée notamment sur le port autonome de Lomé, seul port en eaux profondes du golfe de Guinée, la nouvelle aérogare, le « hub » bancaire et des projets d’interconnexion ferroviaire avec le Ghana et le Bénin. Le plan national de développement 2018-2022 (PND) entend faire de Lomé un hub logistique et de services, et du Togo un pôle de développement dans le domaine agricole. La feuille de route Togo 2025 réaffirme ces objectifs en déclinant 42 projets et réformes prioritaires, articulés autour de trois axes stratégiques : 1) renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et garantir la paix ; 2) dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie (agriculture et le développement de filières de transformation, le hub logistique autour du port de Lomé et les industries extractives) ; 3) moderniser le pays en s’appuyant sur le numérique et renforcer ses structures tant en stabilisant ses comptes publics et en renforçant son attractivité pour les investisseurs.
Le Togo occupe la 97ème place du classement de la Banque Mondiale sur le climat des affaires en 2020, sur 190 pays (ce qui représente un gain de 40 places comparé à l’année précédente). Ce climat continue de s’améliorer et les relations du pays avec les bailleurs de fonds traditionnels (BM, FMI, UE, BAD) sont bonnes.

Le 1er mars 2024, le conseil d’administration du FMI a approuvé un accord avec le Togo au titre d’une nouvelle facilité élargie de crédit d’environ 390 millions de dollars, qui sera décaissée en plusieurs tranches sur une durée de 42 mois et viendra soutenir le plan de réformes des autorités togolaises, visant à préserver la stabilité macroéconomique, à renforcer la viabilité de la dette et à poser les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.

Mise à jour :31.05.24

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